« Les cigales et les fourmis »

Ami·e lecteur·rice, sans doute rêves-tu d’un monde apaisé, ouvert à la diversité des cultures et des opinions, à la chaleur humaine ?

Telle une fourmi prisonnière d’un bocal, tu te cognes aux parois d’un verre aussi
glacial qu’inerte.

Dans le bocal d’à côté, une cigale-artiste tente de faire passer selon son humeur
un message d’espoir, de colère, de désir, d’humanité…

Leur volonté de se rencontrer se heurte au mainstream ambiant qui anesthésie petit à petit nos neurones d’insectespectateur·rice et d’insecte-créateur·rice. Cette culture n’est pas polymorphe comme elle voudrait le faire croire, mais unicellulaire (simpliste) et métastasique (son développement exponentiel est délétère).

Le politique, entend-il les cris de désespoir des cigales et des fourmis ?
Ou a-t-il décidé de faire la sourde oreille, car après tout, les insectes ne sont pas
essentiels ? Cette chanson-là, nous l’avons déjà entendue lors d’une certaine pandémie.
Aujourd’hui, une autre pandémie gagne nos démocraties : elle se nomme « populisme » et « démagogie ». Les lieux de pouvoir sont contaminés par ce virus. Il fait des ravages, y compris dans les lieux où se prennent des décisions budgétaires. La Culture souffre.

Plus que jamais, nous savons que nous devrons compter sur la fidélité de ceux qui croient aux valeurs que nous défendons. Ces valeurs s’ancrent dans la certitude que la direction prise par notre monde est néfaste aux insectes.

Ne rions pas ! Les fourmis ont besoin des cigales, les cigales ont besoin des fourmis, car ces insectes malmenés, c’est nous : l’HUMAIN !